Voeux 2020

Pour ces vœux 2020, nous aimons cette citation de Paul Ardenne, critique et historien d’art, qui s’interroge dans un nouvel essai « Un art écologique  Création plasticienne et anthropocène » (le Bord de l’eau, 2018)

« Comment vivre dans un monde malade sans simplement y survivre et, de ce monde malade, que faire pour qu’il recouvre la santé ? »

Drôle de vœux, me direz vous? Mais justement, nous disons souvent: « mais surtout la santé! »

 

L’art dit « écologique »était l’objet d’un séminaire  au Frac centre de Besançon:

ses fondations, ses développements, sa réalité actuelle, entre esthétisation, dénonciation, activisme et souci du care universel.
On désigne du terme « art écologique » ou encore du terme « éco-art » – cette contraction lexicale a fini par s’imposer avec les années 2000 – les diverses formes de création plasticienne dont le propos est la défense de l’écologie, de l’environnement et du développement durable.
Quelque forme qu’adopte l’œuvre se revendiquant de ce courant (qu’il s’agisse d’une peinture, d’une photographie, d’une sculpture, d’une installation, d’une vidéo ou d’une intervention publique), celle-ci vise cet objectif : sensibiliser son public aux problématiques environnementales prévalant bientôt avec le réchauffement climatique, effet de notre entrée dans la nouvelle ère de l’« anthropocène (Paul Jozef Crutzen, Hollande, prix Nobel de Chimie 1995). Si l’homme est devenu, pour le pire, le principal responsable de l’évolution géo-atmosphérique de la Terre, lutter contre la dérive anthropocénique devient un impératif, pour les artistes comme pour tout citoyen responsable.
Que la perspective adoptée par l’art écologique soit pessimiste ou, au contraire, constructive voire politique, la vocation de l’« éco-artiste » est à l’égal celle d’un.e ami.e de la Terre doublé.e d’un lanceur d’alerte. Un profond humanisme définit l’« éco-art ». Indissociable d’une vision renouvelée de la vie, ce type de création soutient que les relations entre l’humain et son environnement, naturel notamment, doivent être repensées, en ce sens, une harmonie retrouvée, refondée.
En partenariat avec l’Isba, Besançon.

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